jeudi, décembre 17

C'est Noël, c'est Noël, c'est Noël

Peut-être finalement que le seul tort d'Enya, la seule raison pour laquelle elle est aujourd'hui universellement moquée, c'est qu'elle est arrivée quinze ans avant qu'Olafur Arnalds et Max Richter, entre autres, convainquent les hipsters et les ayatollahs du bon goût que la consonance lénifiante était un art délicat qui demandait un immeeeeense talent.

(Bon, ça et les superpositions de voix tout de même, dont elle abuse un peu).

Hier, il m'est pris irrépressible envie de réécouter l'album d'elle que je possédais et qui n'avait plus eu les honneurs de la platine depuis au moins quinze ans et, à tout prendre, ceci module et surprend plus que n'importe quelle oeuvre des deux précités, tout en ne se prenant pas pour plus que ce n'est.

Certains trouveront sans doute que je m'acharne sur ce pauvre Max Richter qui, s'il n'a pas inventé l'échelle, ne fait au fond de mal à personne. Sans doute, mais il y a dans le parcours de ce type que j'ai vu jouer dans une cave à Hasselt lors d'un Festival Fat Cat et qui se retrouve à présent à sortir des luxueux  coffrets velours sur Deutsche Grammophon quelque chose qui me dérange vraiment. Je ne comprends pas comment il peut être pris au sérieux en composant ce genre de musique, vide et morte.



Par ailleurs,  j'ai entendu, l'année dernière encore, un client demander à un vendeur de la FNAC pour acheter une célèbre chanson de Noël (l'année dernière, un client qui voulait "acheter" une chanson, c'est aussi ça la magie de Noël). Vu sa description, je suis sûr que c'était ceci qu'il cherchait, un des plus célèbres "misheard lyrics" de la musique populaire. 



Je ne suis pas sûr que ceci méritait de faire sortir un blog de deux années d'hibernation, mais ça ne rentrait pas dans un tweet. Bonjour aux vingt-trois courageux lecteurs qui, à l'heure des réseaux sociaux, de Spotify et du click-baiting, continuent à lire des blogs musicaux amateurs.