samedi, août 23

Mais.... mais... mais

C'est moi ou bien cette chronique d'un enregistrement des quatuors à cordes de Philip Glass sur le site d'ARTE s'est inspirée de mon billet sur la Blogothèque ?

La chronique d'ARTE :

Je ne sais pas pourquoi, mais la musique de Philip Glass m’a toujours fais songer au mouvement presque immobile du paysage aux fenêtres des trains. Certes, pas n’importe quel train : la malédiction de la vitesse et du confort qui frappe nos contemporains a réservé aux voyageurs de province le plaisir de voir la fuite des arbres et des maisons accompagné du bruit régulier que les wagons produisent en glissant sur les rails.

Musique ferroviaire donc, musique de rêve surtout. A moins que tout cela ne se fonde dans un même concept : la musique de Philip Glass, cet art de la répétition, pourrait bien surgir d’un rêve éveillé, née du mouvement et de l’immobilité d’une très antique micheline. [...]


Mon billet :

Le soir tombe. Vous prenez le train. Comme vous avez oublié d’emporter un bouquin, vous n’avez rien de mieux à faire que de regarder par la fenêtre. C’est une activité frustrante. Tout ce qui est proche de vous et dont vous pourriez avoir une vision claire (les maisons et les arbres qui longent la voie, les panneaux indiquant le nom des gares traversées) n’est visible que pendant une fraction de seconde puis aussitôt relégué dans le lointain par la course inexorable du train. Ce qui est plus éloigné (l’orée d’une forêt à l’horizon ou le clocher d’un village situé à bonne distance de la voie par exemple) apparait sans détails, comme un contour indistinct à moitié noyé dans la pénombre. Dès lors, en quelques secondes, vous en faites le tour et votre regard se remet automatiquement à errer dans le vague. L’ennui menace.

Personnellement, je trompe en général cet ennui en baissant les yeux et en observant les rails de la voie d’à côté. Dans un champ de vision où rien ne devrait a priori pouvoir se maintenir, ces interminables poutres de métal luisant apportent un trompeuse apparence de stabilité que seules quelques variations lentes et progressives (voies qui s’éloignent ou se rapprochent au gré du relief, de rares aiguillages) viennent troubler. Le bruit régulier du train passant d’un tronçon de voie (tougoudou tougoudou) à l’autre contribue également à me faire sombrer dans une torpeur contemplative. [...]


A moins que ce billet dont j'étais si fier ne contienne en fait que de consternantes banalités ? Mais non, je n'ose y penser, ce serait trop horrible.

lundi, août 18

Pré-annonce

Cette année, je n'ai pu assister qu'à une seule journée du Pukkelpop, ce qui ne m'a pas empêché de voir au moins deux excellents concerts. J'y reviens très vite. En attendant, vous pouvez avoir ci-dessous un avant-goût de ce dont je reparlerai très vite.



dimanche, août 10

Isaac Hayes est mort





Les sampleurs du monde entier sont en deuil.

EDIT : Comme mes bons amis de la Blogothèque se font remonter les bretelles, je précise que je n'en dirai pas plus car je n'en sais pas beaucoup plus. Allez plutôt voir par là ce qui s'y passe.

mardi, août 5

Christian Music

Je viens de regarder Jesus Camp, un documentaire traitant du mouvement évangéliste américain que je vous conseille vivement. J'en retire, outre une grosse grosse déprime, quelques noms de représentants de cette fameuse "musique chrétienne", dont on ne sait rien ici mais qui représente une bonne part de l'entertainement business aux Etats-Unis.

Jusqu'à présent, je savais juste que :
- les affreux Evanescence avaient commencé leur carrière dans ce milieu,
- un des membres des Backstreet Boys (je fais semblant de ne pas savoir lequel, alors qu'en fait, si, mais chut...) s'était un temps recyclé dans le genre
- j'aimais beaucoup cette chanson de P.O.D., honorable représentant de la vague nu-metal-pop qui avait dominé MTV il y a quelques années.
I feel so alive
For the very first time
I can't deny You
And I think I can fly



A part ça, ça restait très mystérieux. C'est donc avec une certaine curiosité que j'ai épluché le générique de fin du film pour dénicher cette perle :



Je ne sais si le caractère complètement ridicule de ce clip et de cette chanson doit me rassurer (des gens qui foirent à ce point leurs instruments de propagande ne doivent pas être si dangereux) ou m'inquiéter (si même ça, ça marche, ces pauvres enfants doivent vraiment avoir perdu tout sens commun)

(pour les curieux, les paroles sont ici)

Le fossé culturel entre les Etats-Unis et l'Europe (un de mes sujets de conversation favoris) ne m'a en tout cas jamais paru aussi grand, même si nous avons tout de même à répondre de ça.



(à part ça, la musique du film est très efficace. Je vais voir si j'en trouve la trace quelque part)