mardi, mai 30

Los 80

Un enfant des années 80 a compilé une liste impressionnante de liens Youtube vers des vidéos de l'époque, parmi lesquelles Something's got a hold of my heart de Marc Almond et Gene Pitney dont j'avais dit un mot à l'occasion de la mort de ce dernier.

lundi, mai 29

Pourquoi je n'ai pas écrit de compte-rendu du concert de Calexico.

En ces temps de disette, je n'ai aucun scrupule à utiliser comme combustible pour mon blog les sujets les plus absurdes. Voici donc un billet pour expliquer pourquoi je n'ai pas écrit de compte-rendu du concert de Calexico au Cirque Royal.

Les excuses sont classées des plus recevables aux moins acceptables.

- Je suis incapable d'apprécier complètement un concert quand je ne suis pas dans les premiers rangs, là où je peux réellement observer les interactions des musiciens entre eux ou avec le public. En fait, quand je suis assis en hauteur dans les balcons et que je ne peux même pas vraiment distinguer le visage des musiciens, j'ai l'impression de n'avoir pas vraiment assisté au concert et je me dis que j'aurais tout aussi bien fait de faire autre chose.
- LE concert a eu lieu il y a plus de trois semaines et le détails sont devenus un peu vagues dans mon esprit.
- Bien que j'aime bien la plupart des albums de Calexico, ce n'est pas un groupe dont je connais l'oeuvre intimement et j'aurais bien du mal à retrouver les titres des chansons que j'ai entendues durant le concert. Nous avons par exemple eu droit à la chanson de leur nouvel album qui ressemble aux Beatles mais je serais bien en peine d'en donner le titre (pareil pour les quelques tubes de la grande époque qui ont été joués et ne sont pas Crystal Frontier).
- J'étais tellement crevé le jour du concert que je n'ai aucun souvenir d'une reprise de Venus in Furs quand bien même mon voisin m'a juré qu'il y en avait bien eu une.

Finalement, comme mon esprit pervers aime bien l'idée qu'il y ait un mini-compte-rendu dans un billet qui explique pourquoi il n'y aura pas de compte-rendu, je conclurai juste en disant que Iron & Wine tout seul, c'était gentiment soporifique, que Iron & Wine et Calexico ensemble, c'était déjà nettement meilleur (rien de tel qu'une bonne session rythmique pour donner un peu de corps à des chansons trop malingres), que Calexico tout seul, c'était comme d'habitude très bien et que Salvador Duran m'a épaté dans son rôle de Rémi Bricka hispanique : claquettes (pour les percus), harmonica, guitare et une voix qui peut passer en quelques secondes d'une envolée de ténor d'opéra à un bêlement de chèvre. Seul moment de folie dans un concert par ailleurs assez sage.

Fondamental.

Les Pet Shop Boys ont enregistré il y a quelques semaines un concert d'une heure et demie pour la BBC : Rufus Wainwright, Ann Dudley, Trevor Horn, Robbie Williams, Frances Barber, un orchestre symphonique, une chanteuse d'opéra. Ils sont venus, ils sont tous là. Le tout est écoutable ici jusqu'à samedi. Je ne prétends pas être objectif mais j'ai eu une petite poussée de larmes pendant l'intro de It's A Sin.

mercredi, mai 24

Retour vers l'Antiquité

Devant me contenter d'une connexion escargot jusqu'au début du mois de juin, je doute de pouvoir mettre en ligne quoi que ce soit de consistant d'ici la semaine prochaine. Cette diminution du flux Internet devrait en revanche me donner le temps de peaufiner hors-ligne mon billet sur Scott Walker ou bien une éventuelle maxi-chronique du nouvel album des Pet Shop Boys (il n'y a pas de raisons que vous y échappiez). Pendant ce temps, vous pouvez en profiter pour aller voir ailleurs ce qui s'y passe, via par exemple la colonne de liens à gauche (ou bien aller vous promener et profiter du grand air, ce qui serait sans doute plus sain).

dimanche, mai 21

Lordi, help us....

J'aime bien les commentaires abasourdis que les grands médias se sentent obligés de faire sur la victoire de la Finlande au concours Eurovision de la chanson hier soir. La plupart y voient une incongruité totale, le triomphe inattendu du death-metal sur la pop basique qui constitue habituellement le fond de commerce du concours. Ils ont évidemment tout faux. C'est une chanson tout ce qui a de plus pop qui a gagné et il n'y aucune raison que les fanatiques du genre pop se sentent lésés. Pour moi, cette chanson de Lordi est au death-metal ce que Il Divo est à Placido Domingo, c'est-à-dire une appropriation des apparences d'un genre, mais qui en occulte totalement l'esprit. Pourtant, là où la machine Il Divo n'est qu'une entreprise mercantile qui se prend très au sérieux, il semblerait que Lordi soit plus ironique dans sa démarche. Ainsi, Hard-Rock Hallelujah est sans doute plus proche musicalement du grand-guignol de Kiss ou de Ozzy Osbourne (on n'est pas très loin de Shot in the dark par exemple) que de Mayhem et au final, sa victoire m'est plutôt sympathique.

Si vous voulez vous faire une idée, la chanson peut être écoutée ici et une vidéo est visible .

jeudi, mai 18

Encore et toujours

Pendant que je m'escrime à trouver le ton juste pour parler du nouvel album de Scott Walker, voici encore quelques liens.

- Les Pet Shop Boys pour les nuls (un tour d'horizon des quatre premiers albumd avec quelques mp3 plutôt bien choisis).
- Mon billet de la semaine quinzaine sur la Blogothèque est consacré à Richard Youngs.
- On peut voir ici Jodie "L'amour c'est chouette" Foster s'essayant au rap en reprenant Lose Yourself en plein discours officiel (pour l'obtention d'un titre de docteur honoris causa ?). C'est à la fois légèrement ridicule et étonnamment touchant, mais bon, j'aime beaucoup Jodie.

mercredi, mai 17

Et deux trois quatre autres...

- J'aimerais bien parvenir un jour à produire un texte qui soit aussi bien écrit que celui consacré à Pillow sur cette page et donne autant envie d'écouter le morceau qu'il décrit.

- Ce bootleg met parfaitement en évidence le haut coefficient de Britneyttitude du nouveau single de Muse.

- Etant donné que le proverbe dit "jamais deux sans trois" et que, contrairement à ce que je pensais, je n'ai apparemment pas encore mentionné Dangerous Muse ici, je signale que The Rejection est typiquement le genre de morceau qui me met dans tous mes états (d'âme Eric). Il est écoutable sur leur page Myspace.

- Sinon, en voyant dans la liste des sorties de la semaine que Justice vs Simian avait sorti un nouveau single, We are your friends, je fus légitimement tout émoustillé. Leur précédent single, Never Be Alone, était en effet une bombinette dance-pop d'un fort beau gabarit. Hélas, cette excitation ne fut que de courte durée puisque, après recherches, je me suis rendu compte qu'il s'agissait en fait de la même chanson, bien que dans un mix un peu plus couillu. Je crois que c'est la première fois que je vois un groupe ressortir le même morceau deux ans plus tard en en changeant le titre.

dimanche, mai 14

Journal de cure (jour 46)

Cela fait presque un mois que je n'en avais plus parlé mais j'étais jusqu'à hier parvenu à tenir mes résolutions. Mon rythme d'achats avait sensiblement ralenti et ma pile de disques à écouter diminuait gentiment. Pour tout dire, j'étais même parvenu à faire trois magasins bruxellois de disques d'occasion sans avoir rien envie d'acheter (un indéniable exploit, réalisé en partie grâce à des achats de substitution, ici des livres d'occasion). Malheureusement, hier, j'ai chuté, et de la manière la moins glorieuse qui se puisse imaginer. En effet, après avoir écouté Brian Eno parler dans son interview sur BBC6music de sa collaboration avec James, un groupe dont je ne sais quasiment rien, je n'ai pas pu résister à acheter la compilation qui me faisait de l'oeil dans les présentoirs de la FNAC. Espérons que ce ne sera qu'une rechute isolée et que je parviendrai à en faire abstraction jusqu'en juin.

Sinon, j'ai enfin trouvé le nouvel album de Scott Walker et je vous en reparle très vite.

mercredi, mai 10

Faire Mu-Muse avec la pop

J'ai déjà dit il y a deux jours que j'aimais bien le nouveau single de Muse. Vous pouvez à présent juger par vous-mêmes, si ce n'est déjà fait.

Par ailleurs, suivant en cela les bons conseils de Manur sur la Blogothèque, je vous incite vivement à aller jeter une oreille ici ou sur Pull Shapes des Pipettes, typiquement le genre de chansons dont on aurait pu croire que la recette avait été perdue au début des années 70.

Doléance : J'aurais bien voulu, mais je peux point.

Soirée Spire, Cathédrale de Bruxelles, 7 mai 2006

Cette année, le festival "Les Nuits Botanique" s'est terminé par un grand concert de prestige à la Cathédrale Sts Michel & Gudule de Bruxelles qui rassemblait deux papes de l'électro expérimentale (Christian Fennesz et Philip Jeck), l'ensemble Musiques Nouvelles et deux organistes (Xavier Deprez et Charles Matthews). Le spectacle faisait partie de la série de concerts Spire organisée par le label Touch. Si on en croit le peu qu'en dit le site du label, cette série de concerts se veut la rencontre entre la musique électronique et la musique contemporaine pour orgues. L'adjonction ici de deux oeuvres pour orchestre à cordes semble d'ailleurs a priori être une exclusivité bruxelloise. Le programme complet du concert de Bruxelles et des autres concerts de la série est disponible ici.

Pour donner une idée de ce qu'était la soirée, il faut d'abord parler du lieu. L'idée d'organiser des concerts dans des églises n'est pas neuve et a depuis longtemps fait ses preuves. L'acoustique de ces vastes espaces clos, aux plafonds ridiculement hauts est en général très bonne. De plus, le lieu (que je n'avais jamais eu la curiosité de visiter jusqu'ici) est très beau et tout temps mort peut être passé à observer la manière dont les vitraux filtrent la lumière du jour finissant ou l'enfilement des piliers le long de la nef. Mieux, les églises continuant malgré tout à inspirer une certaine forme de recueillement, les spectateurs se sentent obligés de faire silence et osent à peine applaudir, ce qui garantit un confort d'écoute optimal.

Cette adéquation entre la musique et l'espace est particulièrement bienvenue pour les pièces pour orgues. L'orgue (d'église) est un instrument que je n'aime a priori guère car il me semble souvent inspirer les compositeurs à en faire trop et à mulitplier inutilement les voix. Même un tube comme la Toccata et Fugue en ré mineur de Bach me procure rapidement une sensation de léger écoeurement. Pourtant, les morceaux d'ouverture et de clôture du concert, Estampie 1 et 2, extraite du Robertsbridge Codex (un document du XIVème siècle) me plaisent par la manière dont ils déjouent constamment les attentes de l'auditeur du XXIème siècle, dont l'oreille est façonnée depuis toujours par son rapport à la musique tonale. A cette époque, la musique tonale ne s'était pas encore imposée et j'ai été constamment surpris par ces lignes mélodiques filandreuses qui semblent n'aller nulle part et où une large part est laissée à la répétition (on peut à ce propos aller lire ces explications techniques sur Wikipedia).
LIEN : Une version pour clavecin de Estampie (l) est disponible ici.

La suite du programme rassemble les deux papes de ce que j'appelle en général les compositeurs contemplatifs slaves, l'ensemble Musiques Nouvelles interprétant d'abord Fratres d'Arvo Pärt puis le Concerto pour Clavier de Henryk Gorecki. Fratres est une succession de courtes séquences polyphoniques pour cordes entrecoupées de silence dont l'ensemble forme une construction en soufflet (crescendo-decrescendo). C'est une musique contemplative, en suspension et d'un beauté fragile, soit tout ce que n'est pas le Concerto de Gorecki. En fait, plus je découvre Gorecki, plus j'aime Pärt. Mis à part sa scie (la Troisième symphonie, dont on a finalement assez vite fait le tour), je me rends compte que je n'aime presque rien de son oeuvre, qui manque de finesse et est décidément trop rentre-dedans à mon goût. Cela dit, on ne peut qu'être content pour l'organiste à qui Gorecki a donné l'occasion de prouver au public à quel point son instrument pouvait être bruyant. Plus tard dans la soirée, la Toccata de Maurice Duruflé m'a laissé sensiblement la même impression.

En revanche, je me suis retrouvé, à ma grande surprise, à beaucoup aimer In Nomine Lucis de Giacinto Scelsi, un compositeur sur lequel je n'avais pourtant pas un a priori très favorable. Le caractère déconstruit, à base de fragments qui se succèdent sans vraiment s'enchaîner, est la caractéristique qui me rebute en général le plus dans la musique contemporaine. Pourtant, elle me convient plutôt bien pour de la musique d'orgue, sans doute parce qu'elle empêche le compositeur d'en faire trop ou d'abuser des capacités de l'instrument. La succession d'accords dissonants qui compose In Nomine Lucis a même fini par me rendre assez enthousiaste. Je serais curieux de réentendre l'oeuvre sur disque, pour voir si mon jugement serait le même.

Pour en finir avec la partie non-électronique de la soirée, je dois confesser que la création mondiale de Drawn By Drone For Six Hands, Three Feet And One Pencil, la pièce pour orgue de Jean-Paul Dessy m'a laissé un goût de trop peu. Certes, je retrouve dans l'oeuvre des points de référence qui me plaisent (notamment le Philip Glass de Koyaanisqatsi) mais la pièce était trop courte (ou trop convenue) pour me convaincre tout à fait, ce qui ne remet pas en cause tout le bien que j'ai pu dire par ailleurs des oeuvres de Jean-Paul Dessy.

Le fil directeur des concerts "Spire" est le mariage entre l'orgue et les musiques électroniques et c'est donc sans transition aucune que Philip Jeck ou Christian Fennesz ont commencé leurs sets. Je me demandais a priori comment ces passages électroniques allaient pouvoir s'inscrire dans le contexte de la soirée. Cet étrange mariage pouvait-il réellement fonctionner ? Les premières secondes du set de Philip Jeck ont rapidement apporté la solution, qui semble a posteriori évidente. Tous les deux ont en effet basé leur set sur la matière sonore des oeuvres (acoustiques) qui précédaient, c'est-à-dire essentiellement les sons d'orgues et, pour Philip Jeck, les cordes de l'orchestre. L'un et l'autre en tirent une musique assez calme, faite de longues nappes sonores tour à tour apaisantes et angoissantes qui flottent, se croisent et se répondent. J'aurais du mal à décrire plus précisément à quoi ressemblaient ces cinquante minutes de musique mais ces passages électro ont au final été les meilleurs moments d'une soirée qui s'est au bout du compte révélée à la hauteur de mes attentes. La seule véritable critique que je puisse formuler est la manière dont le programme distribué à l'entrée abuse du mot "électro-contempo", le plus grotesque néologisme que j'aie eu la malchance de voir depuis longtemps. Je suis tout à fait en faveur du mariage des genres mais il me semble urgent de trouver un terme moins grotesque. Simplement éviter l'abréviation et écrire "électro-contemporaine" serait déjà un énorme progrès.

Liens du jour

- Le concert des Flaming Lips au Printemps de Bourges donne lieu à la chronique la plus originale de la semaine (du mois ? de l'année ?) sur Bopperenlarme.
- Je garde du seul disque d'Arthur Russell que j'ai écouté jusqu'à présent (World of Echo) le souvenir d'une sidération totale qui décourageait le moindre jugement, l'impression de découvrir une musique pour laquelle je ne disposais d'aucune grille d'analyse. Le fait que l'album qui vient de sortir contienne apparemment une sorte de muzak écrite pour accompagner un cours de philiosophie bouddhiste (un extrait ici) donne une idée de la richesse de l'inspiration do bonhomme. Un jour, je me repencherai sur personnage. Il me semble qu'il le mérite.
- Une musique qui ressemble à la fois à Cradle of Filth, Mogwai, Amplifier et les Cocteau Twins, ça vous paraît impossible ? Et pourtant, Music For Robots l'a découverte. Aussi étrange que cela puisse paraître, ce morceau me plait énormément et me donne une furieuse envie de découvrir l'album.
- Tant qu'on y est, et parce qu'un peu de death/black-metal fait toujours plaisir, Said the Gramophone a invité un fan du genre à présenter ses morceaux favoris et ça dépote. J'avais oublié que la bio de Mayhem était à ce point attendrissante et la reprise de Losing My Religion par Graveworm est d'ores et déjà un classique.

lundi, mai 8

Brian Eno est en interview...

...pendant deux heures dans l'émission de Tom Robinson diffusée sur BBC6Music le mercredi 3 mai. La liste des morceaux diffusés augurait du meilleur et je ne suis pas déçu. L'anecdote sur le coup de téléphone du pape est grandiose. L'émission peut être réécoutée sur le site. L'interview commence après 30 minutes).

Sinon, et ça n'a rien à voir, je crois que j'aime beaucoup le nouveau single de Muse. La description que j'en avais lue ("Muse goes Britney") est parfaite.

dimanche, mai 7

Esquisses

Des versions lives de trois nouvelles chansons de Radiohead sont apparues sur le web, notamment ici. La première écoute me laisse perplexe (à part peut-être Cymbal Rush, qui semble prometteur) mais je me garderai bien de porter un jugement avant d'avoir entendu les versions studio définitives.

EDIT : Plein d'autres chansons inédites de Radiohead sont disponibles à partir de cette page.

Sinon, pour en finir avec les liens, Edward O a entrepris de comparer le nouvel album des Pet Shop Boys et celui de BWO. Je ne suis pas d'accord avec tout ce qu'il raconte mais que cela ne vous empêche pas d'aller y pêcher un extrait de ces deux albums.

Nécrologie

J'avais dans l'idée de lancer une rubrique dans laquelle je me forcerais à écouter et donner mon avis de béotien sur des "grands classiques" qui font l'unanimité mais dont j'ignore tout. Le principe de cette rubrique me semblait riche en possiblités comiques ou sérieuses et la liste des albums que je pouvais traiter était innombrable (je n'y connais absolument rien en "classic rock" par exemple).

J'avais dans l'intention d'inaugurer cette rubrique la semaine prochaine avec 16-lovers lane des Go-Betweens. Je comptais en dire beaucoup de bien et c'est donc avec une certaine tristesse que j'ai appris la mort de Grant McLennan. Un communiqué officiel est disponible sur leur site officiel.

Sinon, moins triste, You Ain't Picasso propose une session acoustique de We Are Scientists (dont l'album a été pour moi une excellente surprise) avec notamment une étonnante reprise de Hoppipolla de Sigur Ros et une autre reprise live de Be My Baby des Ronettes.

jeudi, mai 4

You can win if you want

Un ami a tenté récemment de me convaincre que Self Control de Laura Branigan (une chanson que j'aime bien) ressemblait à s'y méprendre à une chanson de Modern Talking (un groupe que j'abhorre). Sans doute y est-il en partie parvenu parce que, depuis lors, la notion même de self-control me fait horreur. J'ai donc écrit mon billet de la semaine sur la Blogothèque en levant toutes mes inhibitions et en m'interdisant toute forme d'auto-censure. Le résultat est objectivement un peu terrifiant mais j'en suis étrangement content.

Integral

La chanson du nouvel album des Pet Shop Boys pour laquelle à peu près tout le monde s'enflamme comme des petits cubes de Zip par temps sec est écoutable sur cette page Myspace (probablement non-officielle mais ne boudons pas notre plaisir). Cela faisait longtemps qu'ils n'avaient plus sorti une mélodie aussi immédiate. C'est l'exemple-type de ce que les anglo-saxons appellent un "stomper" (de "stomp" qui signifie si je ne me trompe "taper du pied"). Pour l'instant, je ne connais personne qui ait résisté à cette chanson. Je serais curieux d'avoir votre avis. L'album sort le 22 mai. Sur la même page, vous pouvez écouter Luna Park, une ballade qui rappelle leurs faces B du début des années 2000. Si je pouvais trouver un lien vers Minimal, vous auriez une bonne vue d'ensemble des meilleures chansons de l'album.

mercredi, mai 3

Liens

- Deux "nouveaux" morceaux de Patrick Wolf sont dispos sur sa page Myspace : un instrumental et un remix de Don't Say No.
- Claudia Brücken était la chanteuse de Propaganda et a sorti un album de reprises avec le compositeur minimaliste Andrew Poppy (le nom de la semaine, indéniablement). Deux extraits ici. La reprise de Running Up That Hill est très belle.
- Deux morceaux du (bon) deuxième album de BOW (ex-Bodies Without Organs) sont à écouter chez Jessica si vous voulez associer un son à ma description de leur premier album.

lundi, mai 1

Phouïaïaïe...

J'ai plein de choses à dire qui trainent sur un bout de papier et que je dois mettre au net (toutes aussi inintéressantes les unes que les autres mais ce n'est pas une raison pour ne pas les dire).

En attendant, j'ai fait un petit tour sur Myspace et vais donc en profiter pour signaler
- l'existence de Wigwam aux fans de Blur et de Betty Boo qui l'ignoreraient encore.
- une chanson bien crétine (mais efficace) comme il faut : City Place de Dead Disco
- que tous ceux qui s'extasient sur Arcade Fire ou Wolf Parade par exemple seraient bien inspirés de se pencher sur un groupe qui me semble n'avoir pas encore eu droit aux honneurs de la hype (quoique je suis tellement déconnecté depuis un mois que ça pourrait tout aussi bien avoir fait la une de Télérama) : Frog Eyes. Dans un genre assez proche des précités, j'aime beaucoup les deux premiers morceaux proposés à l'écoute.
- que You Said des Semifinalists est pas mal, mais n'a strictement rien à voir avec du 2-step (Your Heart est pas mal non plus d'ailleurs pour peu que l'on regrette les Catchers).
- que, dans un genre pop-rock plus classique, je suis assez séduit par Soft and Warm de Voxtrot, groupe qui a de plus réussi à faire cohabiter les refrains de Belle and Sebastian et les couplets des Smiths dans leur chanson The Start of Something.

Sinon, le prochain album des Pet Shop Boys contient un chanson que, en termes techniques, l'on peut qualifier de tuerie, Integral. J'en reparlerai plus longtemps bientôt.. quand le goût des mots me sera revenu.

EDIT : Tant que j'y suis, trois autres adresses Myspace découvertes hier.
- The Rumble Strips, qui réinventent les Dexy's Midnight Runners pour le nouveau millénaire.
- Walk with me de Good Books est ma chanson préférée de la journée.
- Les membres de Zom Zoms pratiquent une forme d'electro-punk sautillant à base d'onomatopées diverses que je trouve assez irrésistible.

Mais rassurez-vous, je ne vais pas prendre l'habitude de commenter ainsi mes flâneries sur Myspace, d'autant que, si mes stats sont fiables, un seul d'entre vous a cliqué sur un de ces liens. C'est juste pour me donner du coeur à l'ouvrage pour mon billet sur le concert de Calexico de vendredi dernier.