jeudi, avril 28

Projets parallèles

- Je viens de voir chez Popnews une critique très positive de l'album de Magne F., le claviériste de A-Ha. Il s'agit apparemment d'un disque de pop-folk languide, créé avec l'aide de membres de Coldplay et (hum..) Travis. Je fus aussi très étonné d'apprendre, dans la même chronique, que Magne F. avait sorti en 1998 un disque de "jazz électronique d'avant-garde" sur Rune Grammofon. Ces informations cadrent mal avec ce que j'avais toujours pensé des chansons écrites par Magne pour A-Ha, soit en gros qu'elles étaient niaises et pas très intéressantes. Il va donc falloir que je parte à la recherche de ces projets parallèles car ma curiosité est éveillée. Première étape de mon enquête : son vrai nom est-il Magne Furholmen, ou bien Mags Furholmen, comme je l'ai toujours cru ? Deuxième étape : écouter ces deux disques.

- Dans un genre un peu différent, l'album de Henrik Johånsens vient de sortir. La bio disponible sur son site officiel nous le présente comme suit.
Little is known about this pearl on the musical crown of Sweden. He was born in 1951 in Huskvarna and, as far as we know still lives there. After a period of relative succes in the 70's he withdrew from public life to follow his dream and specialise as a vacuum cleaner salesman. In this field, Henrik Johånsen became the leading name in the southern Götaland area.
On pense évidemment tout de suite à un canular, et on a raison puisqu'il s'agit en fait d'un projet parallèle des Nits dont j'avais déjà eu droit à un avant-goût lors du concert de Henk Hofstede il y a quelques semaines. Le morceau de dance Casio-Bontempi en suédois dont je parle dans mon compte-rendu, c'était déjà du Henrik. Le site propose d'ailleurs d'en voir une vidéo (cliquez sur Live), qui ne fait que partiellement justice à mon souvenir. Tout le projet semble en tout cas baigner dans une sorte de kitsch 'Deschiens scandinaves' qui m'intrigue. L'album est en vente sur le site. Je vous en recause sans doute bientôt.

mardi, avril 26

Prise de conscience ?

Je sais que j'avais dit que je n'en parlerais plus mais peu de choses me mettent de meilleure humeur ces dernières semaines que les visites régulières sur mon blog de gens arborant une adresse IP de la RTBF et faisant des recherches sur "Tyan Pure FM" ou "Raphaël Charlier RC4". Je me prends en effet à rêver qu'il s'agit de coups de sonde destinés à évaluer le succès rencontré par la nouvelle grille mise en place il y a quelques semaines et que, face aux réactions quasi-unanimement négatives glanées sur le Web, les responsables ne vont plus tarder à faire demi-tour et rappeler Tyan à l'antenne.

Ben quoi ? On peut rêver, non ?

Exo-liens du jour

- Il y a peu de choses qui me mettent de meilleure humeur le matin que d'écouter cinq morceaux de metal interprétés par des groupes complètement inconnus. Peut-être est-ce une forme de perversité. Si tel est le cas, je m'en vais contribuer de bon coeur au déclin moral de toute la blogosphère en propageant cette adresse. The Departure est particulièrement réussi dans le genre, mais tout est franchement écoutable (à condition de ne pas en abuser, comme toujours).

- Oops, I did it again, une chanson originale de Louis Armstrong ? Vraiment ? Certains le croient, quoique sans doute pas ceux qui ont créé cette page (via Interprétations diverses). Pour en rester avec Britney (vous permettez que je l'appelle Britney ?), l'émission de télévision qui va se focaliser sur son mariage arrive très bientôt. Popjustice propose un extrait du dossier de presse et le lien vers la bande-annonce. Son "Can you handle my truth?" n'augure rien de bon.

- La Blogothèque nous propose de planer, une invitation à laquelle je ne dis jamais non, même si on a plutôt affaire ici à de la lounge "Buddha Bar" qu'à de la musique authentiquement planouillante. Cela dit, les morceaux de Nobukazu Takemura et Night Ark sont parfaits dans le genre.

- Un clip de Gwar. Comme toujours, la musique est nulle, mais les costumes méritent d'être vus, surtout si les mots "Des millions d'années lumière pour arriver sur la Terre. Il restera un mystère" vous mettent les larmes aux yeux.

lundi, avril 25

Micah meets 4AD

Reçu via une mailing-list 4AD :
Texan Micah Paul Hinson with John Mark Lapham have recorded an EP that has been picked up by the prestigious label 4AD for a May release in England.
L'info provient de cet article.

samedi, avril 23

Auto-liens du jour

- On a beaucoup entendu que le nouveau pape "n'aimait pas le rock" sans vraiment expliciter ce que cela signifiait. Juste qu'il a plus de Scooter que de Rammstein sur son ipod ou bien qu'il voit dans cette musique la marque du Démon ? Difficile à dire. J'ai donc cherché des citations un peu plus précises sur le sujet. Pour illustrer mon propos, j'ai pris un morceau d'un groupe rock indiscutable dont même les plus réfractaires au genre doivent reconnaître l'indéniable qualité artistique. Ou pas. En tout cas, c'est ici.
- La semaine précédente, je parlais de Lena, une chanson qui fut un 'tube' au milieu des années 80 en Belgique (et apparemment un peu en France aussi) et que j'ai toujours beaucoup aimée (et longtemps cherchée, en vain, sur feu Audiogalaxy).

vendredi, avril 22

Blog express (sauf pour Patrick parce qu'il le vaut bien)

Plutôt que de faire un compte-rendu kilométrique du concert de lundi dernier à l'Ancienne Belgique, je vais tenter l'option inverse et résumer les derniers sets en dix mots.
- Timesbold : Dream-country, têtes de mormons, Micah P. Hinson en moins bien.
- Efterklang : Huit sur scène, mélange cordes-électro, voix intéressante, trop long.
- Monade : Mauvaise réputation, pas vu (avec six mots économisés en prime).

La principale raison de ma présence ce soir-là fut néanmoins la première partie qui était assurée par Patrick Wolf. De nouveau, je ne vais pas me lancer dans un compte-rendu in extenso du concert. L'article que j'ai dû écrire pour la Blogothèque a complétement asséché mon inspiration en ce qui le concerne et je me contenterai donc juste de quelques informations générales (je pense que cela va finir par se voir que, en ce moment, je n'ai pas trop de temps à consacrer à ce blog).

J'ai un peu discuté avec sa manager, Jill, qui tenait le stand merchandising. J'avais évoqué il y a quelques semaines mon état d'esprit durant l'interview et avais sur le coup trouvé que les choses s'étaient plutôt bien passées. A posteriori, pourtant, mes craintes ont trouvé un début de justification. Apparemment, il a été lire la transcription de l'interview, qui est en ligne, et y a vu des erreurs. Je ne sais pas combien, ni leur importance, mais apparemment mon enregistrement rudimentaire m'a fait mettre dans sa bouche des mots qu'il n'a pas prononcés. Lorsqu'elle m'a dit ça, je me suis senti tout petit et aurais voulu disparaître dans un trou de souris, d'autant qu'elle a refusé net de faire une 'correction', arguant qu'elle n'avait pas le temps d'être 'pedantic'. Elle m'a en revanche donné la réponse à une des questions restées sans réponse à l'époque : Patrick Wolf aurait vendu environ 6000 exemplaires de Lycanthropy et d'ores et déjà 12000 de Wind in the wires.

Pour ce qui est du concert lui-même, il était comme prévu entièrement acoustique, les machines présentes sur disque étant remplacées par un percussioniste, incroyablement raide dans ses mouvements. Patrick Wolf était apparemment malade ce jour-là et avait passé toute la journée emmitouflé dans un gros pull et une écharpe, ce qui ne l'a pas empêché de tout chanter (moyennant quelques sauts d'octaves lorsque cela devenait trop aigu) et d'arriver sur scène en portant seulement une sorte de veste de serveur de bar qui lui laissait le bas du ventre et les épaules nus, ce qui n'est pas très malin. S'il ne fait pas plus attention, il pourrait encore être malade dans un mois pour son concert à Paris.

En effet, alors que sa manager elle-même semblait résignée lundi dernier à ce qu'aucun concert en France ne se fasse, une date a été récemment confirmée : le 22 mai à 15h30 dans le cadre du festival 100 pur son, qui fait apparemment partie intégrante de..... la foire de Paris ! Une White Session chez Lenoir semble également se confirmer, même si rien n'apparaît encore sur le site de l'émission.

Espérons que cela permette aux Français de se convertir au Wolfisme, parce que entre Popnews, Chronic'Art et
Magic, la volée de bois vert que se prend le disque en France me surprend. Il y a apparemment dans la sophistication affectée de sa musique quelque chose qui heurte le bon goût cartésien français. Il n'y a guère que les Inrocks qui en ont dit du bien. C'est peu pour un album qui semble recevoir partout ailleurs d'excellentes critiques.

jeudi, avril 21

Hors-sujet

Ceci m'a fait beaucoup rire et confirme que Something awful est un des sites les plus indispensables du moment.

mardi, avril 19

De quoi briller en société.

- Téléchargez le nouveau single des White Stripes (EDIT : de méchants avocats sont intervenus depuis ce matin et ont fait supprimer le fichier. Nul doute qu'il soit désormais trouvable ailleurs. Ici par exemple).
- Ecoutez le nouveau single de Coldplay (à la douzième minute environ).
- Bien que je sois moins sûr que cela puisse vous aider à briller en société, quatre morceaux du prochain album des Backstreet Boys sont disponibles ici.

vendredi, avril 15

Mise en garde

Mon ordinateur est manifestement entré en phase pré-crash depuis hier soir. Les programmes ne fonctionnent plus tout à fait comme avant, la barre des tâches semble inactive et il fait des 'reset' intempestifs. Attendez-vous donc à des updates très sporadiques dans les prochains jours.

jeudi, avril 14

Quelle drôle de tête.

Je n'avais jusqu'à hier aucune idée d'à quoi ressemblait Micah P. Hinson. Le fichier vidéo que l'on trouve ici m'a permis de combler cette ignorance. Force est de constater qu'il ne ressemble pas à grand-chose et, à moins que des jeux d'ombre particulièrement pervers ne m'aient induit en erreur, il porte les boucles d'oreilles les plus moches (et incongrues) de toute l'histoire de la néo-country. Cela dit, il reste l'auteur d'un des tout meilleurs disques de 2004, ce que confirme la session live de 28 minutes que l'on peut écouter en entièreté sur la même page.

Parodie du jour

Ceci se fout de la gueule de cela.

mercredi, avril 13

Toujours plus de bruit

Il y eut environ 25 minutes d'interruption entre la fin du set de John Wiese et le début du concert de Sunn 0))), j'ai donc eu largement le temps d'observer les gens présents dans la salle. J'ai été vaguement surpris de constater que j'étais en fait cerné par des métalleux. La musique sortant des enceintes durant l'interruption aurait d'ailleurs dû me mettre la puce à l'oreille. Bizarrement, je n'aurais pas spontanément associé Sunn 0))) à un tel public même si des liens historiques et stylistiques existent clairement entre le groupe et la scène metal.

A 21h20, dix minutes avant l'heure prévue, deux types barbus et chevelus montent sur scène. Je crois un instant que ce sont des roadies qui viennent accorder les guitares. Très vite, pourtant, je me rends compte qu'il n'en est rien (ne serait-ce que parce qu'on accorde rarement les guitares avec la sono à fond). Ce sont donc bien les deux guitaristes du groupe qui prennent leur guitare en main, jouent un ou deux accords, tournent quelques boutons sur les amplis puis reposent délicatement leur instrument sur son support avant de retourner en coulisses.

On comprend a posteriori que, suivant un procédé assez semblable à celui utilisé par Brian Eno avec Discreet Music, ils viennent en fait d'initialiser le premier morceau du concert. Les accords joués sont automatiquement répétés à intervalles réguliers et forment un fond sonore en perpétuelle mutation tandis que le temps semble se distendre. Seules sur scène, fièrement dressées, les guitares, dont les cordes vibrent par sympathie et entretiennent le son, semblent nous narguer. La scène a beau être déserte, la musique semble presque vivante, d'autant que, tandis que les minutes passent, les accords s'estompent dans un brouillard sonore qui enfle et se résorbe à intervalles réguliers, comme la respiration d'un dragon endormi. L'éclairage, limité à un spot blanc projetant le logo du groupe sur le rideau noir au fond de la scène, ajoute encore à cette impression de vie en singeant cette respiration par des variations lentes en continues de son intensité tandis que l'air s'emplit de fumée. Le tout dure environ 10 minutes et constitue une formidable entrée en matière pour le concert lui-même.

Du coup, lorsque les membres du groupe (re)montent sur scène, on est déjà complètement dans l'ambiance. Mon voisin, qui a passé tout le concert les yeux fermés à caresser lascivement des deux mains les baffles de retour, aurait sans doute dit 'complètement dans le trip'. Les musiciens sont couverts d'une capuche qui leur recouvre entièrement le visage et de longues robes rouges et blanches genre Ku Klux Klan, avec des dorures qui font vaguement penser à une tenue d'évêque. Ils sont trois : les deux gutaristes du début et un préposé au Moog et à d'autres boîtiers rectangulaires dont je ne me risquerai pas à spéculer sur la fonction. John Wiese est là aussi. Comme il effectue la première partie du groupe sur une bonne partie de la tournée, il est devenu membre honoraire et on lui a rapidement déniché un costume qui ne jure pas trop avec celui des trois autres. Il restera sur scène durant tout le concert sans que son apport à ce que l'on entend apparaisse jamais très clairement.

De toutes façons, les regards sont surtout concentrés sur les deux guitaristes qui enchaînent les accords avec application. C'est que ce n'est pas aussi simple que ce qu'on pourrait croire. Chez Sunn O)))), tout s'effectue avec lenteur et on ne peut pas jouer ses accords à la légère. Il faut respecter un cahier des charges très strict : plier les jambes, se pencher légèrement vers l'arrière, fermer les yeux un instant, prendre un air inspiré et faire un ample moulinet avec le bras avant de toucher les cordes, histoire de permettre au spectateur de bien anticiper le déclenchement du son, de l'attendre, de le désirer même, d'où parfois la troublante impression de regarder un film au ralenti.

Durant la demi-heure que dure cette première partie, j'ai été complètement fasciné par ce que je voyais et entendais. Certes, la musique de Sunn 0))) baigne dans un total néant harmonique. Les accords y sont essentiellement répétés sans que rien ne module jamais (tout au plus quelques accords parallèles de temps en temps et une résolution toutes les cinq minutes environ). Pourtant, on ne se lasse pas. Le groupe parvient, en combinant puissance sonore et sens du décor, à installer une atmosphère extrêmement prenante, ce qui ne veut pas dire que ce ne serait pas encore meilleur s'ils prenaient la peine d'"écrire" un peu leurs morceaux. Après tout, Helicon de Mogwai n'est pas stylistiquement à des années-lumière de ceci mais a l'avantage de pouvoir aussi se siffloter sous la douche.

Après cette première demi-heure, les deux guitaristes quittent la scène pour une petite dizaine de minutes. En leur absence, des sons lourds et réguliers, comme des coups de canon, se font entendre et marquent le passage du temps tandis que le son des guitares se dissout lentement dans un brouillard indistinct (sans que le volume sonore ne se réduise cela dit). Lorsque ne subsiste plus que ce brouillard et que plus aucune note ne se détache, les deux guitaristes reviennent pour passer la seconde couche. C'est le moment où j'ai commencé à décrocher. Les sons ont tendance à partir plus souvent vers l'aigu et mes oreilles n'apprécient que moyennement. Après un petit quart d'heure, persuadé d'avoir vu tout ce qu'il y avait à voir, je quitte le premier rang pour aller m'adosser au fond de la salle et fus même forcé, vingt mintues plus tard, de quitter la salle pour ne manquer mon train. Dommage, j'aurais voulu savoir comment ils allaient conclure le set : laisser les sons s'estomper d'eux-mêmes dans un interminable 'fade away' ou bien se lancer dans un sauvage bouquet final ? A posteriori, j'aurais d'ailleurs pu rester jusqu'au bout puisque le train avait 25 minutes de retard. Bah !

Plutôt un bon concert en somme, Sunn O))) joue une musique faite de variations lentes, pesantes, ce qui lui assure une plaisante majesté, encore rencorcée par le décorum (costumes, fumigènes, éclairages, etc....). Pourtant, l'esentiel n'est sans doute pas là. Un concert de Sunn O))) est finalement une expérience plus physique qu'à proprement parler musicale, presque comme une attraction foraine. C'est l'occasion de sentir son nez, ses doigts, son crâne, ses côtes, le pourtour de ses oreilles, ses cheveux ou son pantalon vibrer indépendamment du reste du corps. Ces vibrations omniprésentes sont aussi source de suspense, par exemple quand un des guitaristes pose sur le sol son gobelet en plastique, que je n'ai pas quitté des yeux pendant 5 minutes, le regardant parcourir 2O cm vers la gauche puis vers la droite et manquer à plusieurs reprises de se renverser.

Cela dit, pour atteindre ce résultat, je ne suis pas sûr qu'ils utilisent un volume sonore significativement plus élevé que celui des concerts d'autres adeptes du gros son (Godspeed ou Mogwai par exemple) même si, avec 125db revendiqué, c'est peut-être le cas. Ce qui fait d'un concert de Sunn O))) une expérience si particulière est surtout leur goût pour les basses fréquences (plus susceptibles de faire entrer en résonance des objets de dimension moyenne). Pour tout dire, juste avant de quitter la salle, je me suis placé quelques instants face à un de ces baffles posés sur le sol devant la scène et spécialement conçus pour reproduire les basses fréquences et fus très amusé de constater qu'il servait également de ventilateur. Chaque note qui sortait de l'enceinte semblait accompagnée d'un sympathique vent frais.

Je termine en redisant que les bouchons étaient pour moi rigoureusement indispensables, même si quelques fous furieux n'en portaient pas. Certains spectateurs présents prétendent d'ailleurs qu'utiliser des bouchons masquerait la moitié la plus intéressante de la musique de Sunn 0))). J'en doute un peu. Et puis quand bien même, je ne crois pas qu'un groupe, quel qu'il soit, puisse me faire volontairement flirter avec le seuil de la douleur juste pour le plaisir d'entendre quelques effets sonores de plus. Je tiens trop à mes oreilles.

Youhou !!

Avec le numéro des Inrocks de cette semaine, découvrez le DVD cadeau 'The classic albums dvd collector' avec, tenez-vous bien, Simply Red, Phil Collins, Meat Loaf, Elton John, Paul Simon et The Grateful Dead ! Que du bonheur !

mardi, avril 12

Me voilà rassuré.

Le nouvel album de The Coral ne sera apparemment pas une trop cuisante déception. Ils en ont joué de nombreux extraits dans la session live diffusée hier chez Steve Lamacq et disponible à l'écoute ici pour une semaine. Les nouvelles chansons m'ont semblé dans l'ensemble très convaincantes. Mieux, lorsqu'ils ont commencé à jouer In the Morning, le single qui m'avait alerté il y a quelques jours, j'ai souri et commencé à chantonner.

PS : La session proprement dite commence à 2h20. (Il faut donc 'skipper' une heure et 20 minutes)

lundi, avril 11

Dénonciation

Allô ? Monsieur Steve Strange ? De Visage ? Vous ne me connaissez pas mais je voudrais vous signaler que la dénommée Kelly Osbourne a honteusement plagié votre chanson Fade to Grey pour son nouveau single One Word. Je vous fais écouter. Qu'en pensez-vous ? Pour moi, le doute n'est pas permis. Non seulement on y retrouve des passages parlés en français et ce son de synthé caractéristique du début des années 80, mais en plus sa première phrase est un plagiat de la première phrase de Fade to Grey : "One man on a lonely platform, one case sitting by his side".

Je vous conseille donc de contacter immédiatement vos avocats. J'ai entendu dire que cette Kelly Osbourne provenait d'une famille aisée. Je pense qu'il y a vraiment moyen de se faire un peu d'argent sur son dos. Je me contenterai de 10%. Merci d'avance.

dimanche, avril 10

Schwrrrrssssstfrwaaaaaaaaaaaa Tsssscchhhhhhhrr.

Vendredi soir, à l'Ancienne Belgique, la première partie du concert de Sunn 0))) (dont je reparle très bientôt) était assurée par un américain, John Wiese. Petit compte-rendu.

Bien sûr, intellectuellement parlant, je savais que ce genre de musique ("harsh, ear-shredding noise most human beings will recoil at" selon Allmusic) existait et que, parmi la multitude d'êtres humains qui peuplent cette Terre, on en trouve qui aiment faire du bruit avec des machines. Je savais même que certains pouvaient prendre du plaisir à écouter le résultat. Mieux, j'en connaissais quelques-uns. Je pourrais ainsi citer les noms d'au moins trois fans de Merzbow. (Bizarrement, aucun n'est sourd et plus de la moitié peuvent être qualifiés de raisonnablement équilibrés). Donc, je savais plus ou moins où je mettais les oreilles et n'ai pas été particulièrement surpris par ce que j'ai entendu durant le set. Pourtant, vu que c'était la première fois que j'étais directement confronté à ce genre de sons dans la durée, j'ai pu me rendre compte par moi-même de quoi il retournait et dépasser mes a priori.

Comment décrire en quelques mots ces 30 minutes de concert ? Imaginez un chimpanzé enfermé dans une pièce vide et à qui on ne donne pour jouer qu'un gros bouton coloré à tourner. Imaginez ensuite que ce bouton commande un tuner en ondes moyennes qui est relié à une sono surpuissante dans une autre pièce.... et que vous êtes enfermé dans l'autre pièce. Rajoutez ensuite des bruits d'avions au décollage, de marteaux-piqueurs et quelques larsens. Imaginez enfin que, presque inaudibles dans le vacarme ambiant, des basses surpuissantes déferlent comme une averse de grêle que votre thorax encaisse comme autant de coups de poing. Voilà. En gros, c'était ça. En moins mélodique. Pour vous donner une idée, le site de John Wiese propose des mp3 ici. Tacks est sans doute ce qui ressemble le plus à ce que j'ai entendu vendredi.

Le terme "coups de poing" est à peine une exagération. En effet, le fait le plus marquant de la soirée fut sans doute un volume sonore complètement démentiel (ce fut encore pire pour Sunn 0))). Pour tout dire, armé de mes bouchons comme d'un bouclier, je me sentais l'âme d'un aventurier à qui les progrès de la science ont permis d'explorer un milieu hostile jusque là inaccessible (le fond de la Fosse des Mariannes, le cratère d'un volcan en éruption, le centre de la Terre ou le coeur d'un réacteur nucléaire...ce genre de choses). Au premier rang, impassible face aux impitoyables assauts sonores venant des amplis qui me faisaient face, je contemplais avec amusement le grand ordonnateur de ce chaos absurde : malingre, une parfaite tête de nerd, barbe blonde fournie et de grandes lunettes. A le regarder ainsi tenter d'assommer les spectateurs à coups de décibels. Je me demandais quel traumatisme d'enfance avait bien pu pousser ce qui était sans doute une adorable bambin rieur à créer une musique aussi inhumaine. Aurait-il été humilié à l'école primaire par ses condisciples parce qu'il ne parvenait pas à chanter l'hymne national dans le ton ? Son père aurait-il abandonné sa mère à 5 ans pour refaire sa vie avec une prof de piano classique ? Qui sait.

A le voir pourtant, une chose est sûre. Il n'est pas là pour rigoler et tous ses gestes, quelque aléatoires qu'ils semblent être, sont effectués avec un sérieux papal. Debout derrière une table couverte de fils, de boîtiers colorés et d'un iMac, il tourne des boutons, joue avec sa souris et brandit devant son visage un fil électrique, tentant de dénicher l'interférence la plus destructrice ou le son le plus cataclysmique, comme un entomologiste chasse l'Apollon ou le Grand-Nacré avec un filet.

Tout tend vers un seul but : déstabiliser le spectateur en permanence et donner l'illusion que l'aléatoire règne en maître. Toute tentative de construction dans la durée serait en effet perçue comme une honteuse capitulation face aux diktats des musiques faciles, de celles qui trompent l'auditeur en le baignant dans un confort factice....et John ne mange pas de ce pain-là. De ce point de vue, je pense qu'il peut être satisfait de son concert. Sa réputation est sauve. A aucun moment, je n'ai eu l'impression d'assister à un DJ-set de David Guetta.

Cela dit, trente minutes de concert, ce n'est pas trop long et cela permet de se faire une assez bonne idée de ce que John Wiese tente de créer. D'ailleurs, je ne me suis pas ennuyé. Bien que je continue à penser que tout cela n'a pas grand intérêt, je suis finalement plutôt content d'avoir assisté à ce concert. Il faut vivre d'expériences et j'ai toujours eu envie de me frotter au moins une fois à tous les genres. D'ailleurs, peut-être irai-je un jour voir Cradle of Filth, Lorie ou André Rieu si l'occasion se présente.

mercredi, avril 6

Les affres de l'acheteur de tickets.

Sigur Ros part en tournée au mois de juillet pour promouvoir leur quatrième album et le groupe s'est arrangé pour réserver les meilleures places à leurs fans en organisant une pré-vente des tickets sur ce site. Très bonne idée. C'est juste dommage que le prix de la place pour leur concert du 14 juillet au Cirque Royal passe de 29 à 40€ quand on l'achète par ce biais (à cause des frais de dossier et de port apparemment). J'ai un peu hésité mais ai finalement décidé de me contenter d'une place au septième rang, achetable à 29€ via les canaux habituels.... Quitte à le regretter plus tard.

A-Ha aussi sera en concert dans quelques mois en Belgique, mais à Forest-National. Et ça vraiment, ça ne va pas être possible. Autant leur concert à l'Ancienne Belgique était une occasion immanquable, autant il est hors de question que j'aille me perdre à Forest-National pour les voir. Tant pis.

Clip du jour

Dennis Madalone, un ancien cascadeur pour Star Trek, chante pour les troupes américaines et le clip est visible ici. Sa prononciation de 'America' me sidère.

PS : C'est indéniablement un très joli clip.... mais je continue à préférer celui-ci, peut-être parce que l'intention parodique y est plus évidente.

Merci à Raf pour le lien.

Au Noord, c'était les Coraux.

Est arrivée il y a quelques jours dans ma boîte aux lettres la newsletter de The Coral dont voici la substantifique moëlle :
Work on The Invisible Invasion began back at the start of last year. Produced by Geoff Barrow and Adrian Utley (he of Portishead authority), the band hired a house in the Lake District for two weeks and rehearsed the 18 possible songs for the album, tweaking and developing them there, before they were ready to set them to acetate.

The first single to be taken from the album will be entitled In The Morning and will be released on the 9th of May, followed by the band's new album on the 23rd.
Je ne vous en parle qu'aujourd'hui car, dans le forum ('Community') consacré au groupe sur son site officiel, se trouve depuis hier un lien vers un mp3 du nouveau single.

Après quelques écoutes, je suis un peu perplexe. Le tempo est bon enfant et la mélodie tellement limpide qu'elle en devient presque transparente. Comme de plus le C(h)oriste en chef James Skelly chante un détachement qui flirte avec le je-m'en-foutisme, j'ai vraiment beaucoup de mal à éprouver quoi que ce soit pour cette chanson qui rentre par une oreille pour ressortir directement par l'autre sans passer par la case 'cerveau'. Je suppose qu'on pourrait dire qu'il s'agit d'un morceau printanier sans prétention, destiné à être chantonné le sourire aux lèvre en regardant pousser les bourgeons. Peut-être mais je crois que j'aurais préféré un peu plus de relief, d'engagement du groupe dans sa propre musique. J'espère que tout l'album ne sera pas dans la même veine, ce que les déclarations du groupe pourraient malheureusement laisser craindre.
This record is all the best bits of all our previous albums rolled into one. We also wanted an album we could play live in comparision to the last one. It's a lot warmer-sounding, we wanted the first few records to sound the way they did, with more treble, but this time we wanted to explore something new.
Nous verrons bien.

mardi, avril 5

Deux ans déjà...

...que Leslie Cheung nous a quittés. Pour être honnête, je regretterai ces apparitions à l'écran plus que ses chansons. Néanmoins, les deux morceaux proposés ici ne sont pas sans qualités je trouve (pour peu que l'on n'abhorre pas le kitsch sous toutes ses formes).

lundi, avril 4

Mes amis auraient-ils du talent?

Il y a quelques mois, j'ai participé à l'achat d'un theremin pour l'anniversaire de Bertrand, un ami parisien fan de Merzbow et qui fait de la musique sous le nom de Rural Psychedelia (un hommage à Flying Saucer Attack). Plutôt que de nous remercier d'un simple mail courtois, il a envoyé à ses mécènes le mp3 d'un des morceaux qu'il a réalisés avec l'instrument. J'aime vraiment beaucoup et, ayant été autorisé à vous poster le lien, je ne résiste pas à l'envie de vous en faire profiter. Ca se passe ici. Le titre qu'il a donné au morceau m'amuse beaucoup : Le theremin, ça fait peur aux filles. Musicalement parlant, disons que cela navigue entre la bande-son d'un film d'horreur et Third Eye Foundation. C'est en tout cas typiquement le genre de musique 'expérimentale' qui me plaît car elle génère en moi des images ou des réactions émotionelles qui court-circuitent complètement l'intellect.

J'en profite pour signaler que la nowplaying liste vient de sortir sa deuxième compilation en mp3. Je ne l'ai pas encore écoutée mais les premiers échos étaient plutôt très bons. Je vous la recommande donc sans trop d'inquiétude. Pour y accéder, cliquez sur le lien ou l'image ci-dessous (si elle s'affiche).
http://notcd2.free.fr/


PS : Certains navigateurs ne permettent pas d'accéder au site via ce lien. Dans ce cas, vous pouvez aussi court-circuiter la page de garde et aller directement ici.

vendredi, avril 1

Poisson d'avril

Depuis ce matin, je me demandais ce que j'allais bien pouvoir inventer comme poisson d'avril. Idéalement, je recherchais un truc à la limite de la vraisemblance, histoire qu'il y ait doute chez le lecteur. Après des heures de remue-méninges, je n'ai rien trouvé de convaincant. Low va enregistrer un album de reprises de Jimi Hendrix avec Cradle of Filth ? Trop invraisemblable. Paris Hilton va enregistrer une reprise en anglais de Tirelipimpon sur le Chihuahua ? Trop vraisemblable. Aaron Carter a tourné un film ? Trop vrai. Beyoncé a décidé de prendre des cours de français ? Trop injustement méchant (via Checklist).

Décidément, rien qui soit à la fois drôle, percutant et à moitié vraisemblable. Donc, pas de poisson ici. Désolé. Ou alors, un poisson rocker qui a un minimum d'allure, comme celui-ci :