mardi, mai 25

Oops...she did it again.

'Everytime' est donc la première ballade vraiment convaincante de Britney Spears (parce que bon, Sometimes, Don't let me be the last to know, Lucky, I'm not a girl...et les autres, c'était quand même franchement pas bon).

Pour ne rien gâcher, la vidéo est un poème en soi.

Premier coup de génie : elle est réalisée par David LaChapelle, à Las Vegas......La Chapelle.....Las Vegas...... Bon sang, mais c'est bien sûr. Ca rappelle son vrai faux mariage express d'il y a quelques mois.

Bon, allez, je vous résume en gros de quoi ça parle. Pour ceux qui n'ont pas encore vu la vidéo, on peut la trouver ici ou encore .

Las Vegas. Ville des illusions. Tapis de lumières où tout est possible.
Britney et son copain du moment sont dans une grande limousine, perdus au coeur d'une carapace trop grande qui les protège d'un monde extérieur dont ils sont bannis. L'ambiance est lourde. Ils ne se parlent pas. Arrivée à son hôtel, elle quitte le doux cocon protecteur de ses vitres blindées et fait face à la meute des journalistes, comme à la curée, et à celle des fans rendus dingues par sa présence. Leur amour lui semble si proche de la haine. Elle est frêle, bousculée, perdue au milieu de cette masse de gens. Dans la cohue, elle reçoit un coup de caméra sur la tête. Douleur, peur, ses gardes du corps la protègent.

On les retrouve dans les méandres des couloirs de service de l'hôtel. C'est ça la gloire : vivre dans un palace et mieux connaitre les cuisines et les buanderies que le grand hall d'entrée. Britney en a marre de la vie. Elle voulait juste chanter et danser, vivre de sa passion, sans plus. Elle n'a jamais voulu ça, cette folie permanente autour d'elle. Les paparazzi sont vraiment trop méchants. Ils n'ont aucun égard pour ses sentiments.

Elle se dispute avec son copain, qui la overprotège (et on sait à quel point elle n'aime pas ça). Ils ont des mots. Elle pleure. Dans la chambre, les vases, les verres volent se brisent en milliers d'éclats, comme le coeur de Britney, piétiné par la méchanceté des hommes. C'est l'enfer. Oooh, pourquoi la vie est-elle si dure ?

Déprimée, elle s'isole dans la salle de bains, se déshabille et se couche dans la baignoire. L'eau est trouble, comme son regard embué de larmes. Elle veut se reposer, se retrouver face à elle-même parce que ce n'est pas une machine non plus, elle a des sentiments et elle doit parfois y faire face.

Puis, soudain, coup de tonnerre. on voit du sang sur ses mains (d'où vient-il ?). Elle prend peur et son visage disparait dans l'eau. Elle se noie. Quelques bulles remontent vers la surface. Derniers signes d'une vie détruite.

Arrive l'inévitable grand couloir tout blanc plein de lumière. Elle est morte et retrouve la paix, la sérénité. Dans ce couloir, elle peut marcher seule, sans gardes du corps.

Sur ce, retour dans le vrai monde. Le boyfriend arrive dans la salle de bains, en quête de réconciliation. Il la voit morte, plonge dans l'eau pour la sortir de l'eau. Elle a déjà pris une teinte légèrement bleutée. Il pleure de désespoir (oh brit-brit, pourquoi as-tu fait ça ?). Ambulance (et re-paparazzi, qui ne la respecte pas plus morte que vivante. Quelle bande de hyènes), puis hôpital.

Dans l'hôpital, elle se promène entre les lits, invisible aux yeux des vivants. Elle est enfin libre de libérer tout l'amour qu'elle a dans le coeur. Son regard se pose sur un enfant qui vient de naître. Transmission. Une vie commence.

Dernière image, coup de théâtre. On la voit ouvrir les yeux dans son bain en souriant (et au ralenti, toujours au ralenti).

Clairement, il y a là un deuxième coup de génie : après voir fait l'apologie du nombril à l'air, Britney ferait-elle à présent l'apologie du suicide ? "Elle était dans une baignoire ! Elle avait du sang sur les mains, à 5cm des poignets !! Elle était déprimée !!! Et il y avait sûrement un rasoir dans la pièce !!!! C'est sûr, elle s'est donné la mort. C'est ça l'exemple qu'on veut donner à nos enfants ?????"

Ou bien pas du tout (elle a juste reçu un petit coup sur la tête et tout le reste "is just a dream, dream".. comme dirait Michael perdant sa religion) ?

Je ne sais. En tout état de cause, une semaine de polémiques enflammées pour pas un rond, de réactions indignées. Chapeau ! Mission accomplie ! Il faut admirer cette capacité à créer du bruit autour de rien.

1 commentaire:

Emmanuel a dit…

On tient un nouveau Barthes ! ;o)